Je suis né le 05/02/1962 à Brest.

Mes parents ont construit à Coataudon en 1967 et j’ai naturellement commencé le football très jeune à l’A.L.C.

Après 2 matchs comme attaquant, on n’avait plus de gardien dans l’équipe.

Je me suis proposé mais je ne savais pas que ça allait durer 45 ans !

J’étais contrôleur de gestion chez Thales et je suis à la retraite depuis 2020.

Au-delà de ma famille, j’aime le bricolage, les voyages, le tennis de table et profondément le football et l’amitié!

J’ai tout de suite trouvé ce poste particulier. Tu te retrouves seul dans un collectif avec pas mal de responsabilité et peu de droit à l’erreur.

J’adorai cette idée de duel et de combat où il n’y a qu’un vainqueur. J’ai ensuite appris qu’il fallait y rajouter pas mal de technique avec beaucoup de travail.

En 1977, Saint-Etienne est sur le toit de l’Europe et je regarde un reportage sur Yvan Curkovic, le gardien des verts.

Le reportage repose sur ses entraînements et il déclare partir du principe qu’aucun ballon n’est inarrêtable !

Ses entraînements sont très durs puisqu’il ne se donne pas de limite !

J’ai pris ça comme un message et j’ai essayé d’appliquer ce principe à mon niveau.

Ensuite, à l’image d’un Joël Bats, gardien de l’équipe de France, j’ai compris qu’au-delà de la maîtrise du poste, il fallait y rajouter de la sérénité, de la réflexion et même de la comédie !

Les 2 gardiens cités ci-dessus, Curkovic et Bats ont vraiment été mes références.

Ensuite, j’ai adoré Barthez qui, au-delà des aspects athlétiques et techniques, ajoutait de la folie à ce poste.

J’ai joué à l’A.L.C jusqu’à mes 21 ans, en démarrant en équipe A juste avant mes 16 ans.

J’étais trop jeune, je faisais des erreurs, ce qui est normal et constructif à cet âge.

Plus tard, après avoir fait un bon match en A, je suis convoqué en B sans explication de notre coach.

Je suis allé lui parler et il m’a répondu qu’il n’avait pas 5 minutes à accorder à un joueur.

J’ai quitté le club en me jurant que si j’entraînais un jour, je serais proche de mes joueurs et que j’aurais toujours du temps pour eux.

Par relation professionnelle, j’ai signé au F.C Bergot , en D2 pendant 2 ans.

Des clubs de R3 m’ont sollicité, comme Saint-Roger, en R2, à Kerhuon qui cherchait un gardien pour l’équipe B en D1.

J’y avais plein de copains, j’ai signé et le gardien de la A s’est blessé avant la reprise et je me suis retrouvé en 1ère.

Ça a duré plusieurs années avec une montée en R1.

Je suis revenu ensuite à l’A.L.C pendant 2 saisons.

J’ai arrêté à 37 ans, après la naissance de ma fille et j’ai joué en vétérans jusqu’à 52 ans.

Après avoir encadré pendant de longues années des équipes de jeunes au sein du club, je me suis proposé d’entraîner les gardiens.

Il n’y avait pas de spécifiques et, par mon parcours, je savais que cette formation était nécessaire.

Tout d’abord, j’essaie de leur donner des valeurs de travail et de respect qui sont applicables dans tous les domaines.

Je leur explique les missions de ce poste et je ne cesse de faire des parallèles avec la vie en général :

L’école, le boulot, la famille, les associations…

On pourrait résumer cela par une phrase que je leur dit souvent :

« tu veux quelque chose ?…travaille et va le chercher ! »

Je leur dit aussi qu’assumer les responsabilités de ce poste nous aident ensuite à prendre des décisions dans notre quotidien.

Avec mon staff, qui est super motivé et qui adhère à mes idées, on essaie de leur transmettre des valeurs de courage et de ténacité, surtout face à l’échec.

Ne jamais abandonner et se construire aussi avec ses erreurs, c’est sans doute notre message.

J’ai lu beaucoup de livres sur l’entraînement des gardiens et je rajoute à mon parcours, des idées que je prends sur les réseaux (Facebook, Youtube…)

Mes séances reposent sur le domaine technique en travaillant un thème majeur sur 3 ou 4 semaines.

J’essaie aussi de rajouter à la technique le mental en échangeant pas mal avec eux :

Moi, j’aurai toujours du temps pour mes gardiens !

Du coup, j’intègre dans mes ateliers des thèmes supplémentaires lorsque je vois des erreurs lors des matchs ou lorsque l’on me les remonte.

Oui et non…

Oui par exemple avec la règle de la passe en retrait qui a changé et la nécessité de développer le jeu au pied.

Oui aussi par le fait que l’on demande au gardien de participer plus au jeu.

Mais non, car l’essentiel du poste n’est pas là.

Plusieurs membres du staff de l’A.L.C sont des anciens joueurs et ils sont toujours étonné quand ils découvrent les attendus du poste.

Alors 4 petits mots…

Le 1er sera pour tous les gardiens et gardiennes que j’ai eu la chance d’avoir depuis le début.

Merci à vous tous pour ces moments partagés dans l’effort et la difficulté en respectant l’âme du club et vos coachs.

Le 2ème sera pour mon staff qui me suit dans ma petite folie accompagnée de ma douce voix.

Le 3ème sera pour les dirigeants du club qui nous laissent travailler en pleine confiance.

Le 4ème sera pour vous tous en vous souhaitant une très belle année 2025 et surtout la santé !

Amicalement vôtre !

Gérard

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